Quelles sont les conséquences sur les « petits musées » de Bourgogne-Franche-Comté de la crise sanitaire due au COVID19 ?

L’analyse des conséquences sur les « petits musées » repose sur les 41% de réponses reçues jusqu’à ce jour au questionnaire que Patrimoine et Environnement BFC a envoyé le 5 mai dernier, réponses réparties sur l’ensemble du territoire de la région.

Pour en savoir plus sur le questionnaire adressé aux structures muséales : Conséquences sur les petits musées de Bourgogne-Franche-Comté de la crise sanitaire due au COVID19, enquête

Pour en savoir plus sur les résultats chiffrés de l’enquête : Conséquences sur les petits musées de Bourgogne-Franche-Comté de la crise sanitaire due au COVID19, résultats de l’enquête

Il a donc précédé de quelques jours la demande de la DRAC sur la situation des musées en regard de leur possibilité et conditions d’ouverture. Etant d’objectifs différents et complémentaires, il n’y a, semble-t-il, pas eu d’interférence entre les deux enquêtes.

Ce questionnaire s’est attaché dans un premier temps à obtenir une photographie « administrative » du répondant puis de son fonctionnement, et enfin des éléments relatifs à son équilibre financier en cette période de crise.

Il a ensuite cherché à préciser les conséquences de la situation actuelle sur leurs activités et sur leurs attentes.

Sur leurs caractéristiques :

La moitié fonctionne sous forme d’association, même lorsqu’elles sont adossées à une commune qui peut posséder le fonds. Toutefois, un peu plus d’un quart sont des musées gérés directement par une collectivité(commune, intercommunalité, département) sans interface associative. 15 % sont entièrement privés.

Un tiers de ces musées sont ouverts toute l’année ; presque la moitié d’entre eux sont fermés en hiver, souvent de novembre à mars, fonctionnement principalement corrélé avec leur situation géographique en petit bourg ou dans des communes rurales. Quelques-uns, très petits, ont une ouverture à la demande.

Il est intéressant de souligner que l’immense majorité proposent des dispositifs tournés vers le visiteur. La médiation humaine y tient toujours une place primordiale avec 85% de musées proposant des visites guidées et les deux tiers qui ont des activités incluant des scolaires – ce qui, par contrecoup, pose problème pour la distanciation physique actuellement. Près du tiers de ces musées dispose d’audioguides, ce qui n’était pas si courant encore récemment, et 43% proposent de la documentation en prolongement de leur apport direct lors de la visite. Ils expriment une véritable volonté d’être plus qu’un lieu de compilation et de conservation, en souhaitant donner du sens à ce qui est proposé et en incitant le visiteur à participer à l’ interprétation du contenu.

Pour ces musées, « montrer et faire connaître » n’est pas suffisant, il faut aussi faire entrer le visiteur dans le monde qui lui est présenté.

L’accueil physique n’est pas non plus négligé puisque la plupart des sites possèdent une boutique, disposent d’un distributeur ou d’une cafétéria et mettent à disposition un parc ou un jardin. C’est un aspect moins connu qu’ils ne valorisent sans doute pas suffisamment.

Il est à noter que 47 % des sites bénéficiaient d’une fréquentation en hausse au cours des dernières années et que 32% avaient une fréquentation stable. Ces deux indices sont révélateurs de l’intérêt que la population attache à ces « petits musées ». Elle leur reconnaît un apport de connaissances pour eux – individuellement et en famille- qui se diffuse grâce à la communication de ces musées, mais aussi par le bouche-à-oreille. Une enquête visiteurs pourrait certainement en trouver une confirmation parmi les 77 % de visiteurs qui viennent en individuels ou font partie de groupes et qui, français, témoignent ainsi de la proximité plus ou moins forte avec la situation géographique du musée. Les liaisons avec le monde scolaire sont importantes et représentent 18% des visiteurs. Associatifs ou appartenant à une collectivité, ils sont un outil de développement des parcours d’Education Artistique  et Culturelle.

Il est à remarquer que 86 % des visiteurs sont français. Les étrangers viennent principalement de Belgique, d’Allemagne, à un moindre niveau des Pays-Bas et de Grande-Bretagne, mais aussi de suisses dans l’est de la région.

On peut également souligner que 46% de ces musées travaillent avec le milieu culturel environnant et sont partenaires de manifestations de proximité, ce qui est un atout, mais qui, dans le contexte actuel, représente un handicap pour leur relance. Ils ne peuvent pas forcément compter sur cet apport événementiel cette année, puisque de nombreux festivals sont annulés en vertu de la règlementation administrative ou parce que les organisateurs craignent une perte financière.

Sur leur fonctionnement :

Leurs structures sont majoritairement légères. Un quart n’a pas la possibilité de faire appel à des salariés. La plupart de leurs activités reposent ainsi sur le bénévolat et un peu sur les saisonniers (1.1 en moyenne). Si l’on exclut ceux qui adossés à une collectivité, emploient plus de 10 ETP, la moyenne ressort à 2.2 ETP pour les  sites restants. On comprend dès lors les difficultés qui peuvent être attachées à leur gestion en cas de cessation provisoire d’activités du à une situation particulière comme celle que nous vivons actuellement.

Ce faible nombre de salariés, que l’on pourrait prendre comme un avantage car il y a peu à compenser en cas de départ, est en fait un réel inconvénient, car les bénévoles ne sont bien souvent pas en mesure de faire face durablement à la charge de supplémentaire de travail pour relancer l’activité. En outre, plus encore dans une petite structure, la perte d’un salarié est toujours une perte économique car il part avec sa compétence, ses connaissances, son expérience qu’il est difficile de retrouver rapidement.

Une structure importante peut jouer sur le foisonnement, ce qui n’est pas le cas de petites entités comme ces musées, qu’ils soient associatifs, privés ou de collectivités.

Les équilibres financiers sont assurés à 31 % par les recettes sur les entrées et, par les ventes de produits et autres moyens d’autofinancement, à hauteur de 30%. Aussi, ce sont 61 % des produits du compte d’exploitation qui sont, en très grande partie, directement impactés par une fermeture prolongée du site.

Les collectivités territoriales accompagnent ces musées interrogés à hauteur de 30% en moyenne, ce qui est une reconnaissance directe de l’ intérêt public qu’ils représentent

Sur l’influence du confinement :

Les situations sont variables et dépendent des ouvertures habituellement pratiquées. Le nombre de jours perdus escomptés jusqu’à la réouverture est d’environ 68 jours au moment de l’enquête, ce qui traduit bien un confinement appliqué à la mi-mars. Les recettes perdues s’étalent sur une plage de 2 000 à 50 000 euros avec une moyenne établie à 14 730 euros. Comme il est indiqué dans le document « Résultat de l’enquête », plus d’un tiers a eu recours au chômage partiel.

Les pertes financières sont importantes dans la grande majorité des cas mais n’ont pas toujours le même impact. Les structures dont l’équilibre repose essentiellement sur les entrées ET les ventes subissent clairement les effets du confinement. Les moins sensibles appartiennent au groupe des sites à entrée gratuite, souvent municipaux, qui n’attachent pas leur survie financière aux recettes.

Plusieurs sites s’inquiètent de leurs résultats financiers lorsqu’une grande partie de leurs recettes sont attachées à la venue de groupes scolaires qui ont bien évidemment annulé leurs demandes et dont seule une petite partie pourra être reportée sur l’automne.

Sur les réouvertures, les réponses sont très différenciées selon que le site ouvre toute l’année ou en partie seulement, partie qui peut être en dehors de la période de confinement.

Plusieurs associations ont indiqué ne pas pouvoir ouvrir par suite d’impossibilité technique, la préparation de la thématique pendant la saison 2020 devant se réaliser en mars ou avril pour une ouverture au cours du printemps. D’autres ne peuvent également ouvrir car les prestataires ayant prévu une intervention en mars et leur agenda annuel étant complet, ils ne peuvent compenser la neutralisation des mois de mars, avril et mai. Certains prestataires ont déposé le bilan. D’autres musées, en chômage partiel, n’ont plus le temps de préparation suffisant pour ouvrir prochainement. En d’autres cas, les expositions prévues ne sont plus possibles car l’artiste ou l’opérateur est maintenant indisponible ou lui-même a des difficultés notamment financières. Le résultat obtenu est toujours conditionné au maillon le plus faible.

Pour une minorité (25 %), la mise en œuvre se poursuivra avec une ouverture plus tardive, probablement en juillet, août voire septembre, sur des sujets qui auraient été présentés au début de l’été. Ces cas font partie de ceux qui n’ouvrent pas actuellement, ayant notamment considéré que l’ouverture serait non rentable.

Les difficultés rencontrées sont diverses. Des parcours de visite ont dû être réduits pour cause de salles trop petites, ne permettant pas la distanciation physique. Cependant les sites ont cherché la meilleure adaptation possible. Beaucoup ont joué la carte de l’évolution de l’offre pour 26 % d’entre eux ; 25% ont mis à profit ces deux mois pour repositionner et amplifier leur communication dans l’attente de la réouverture. Ces actions sont liées aux possibilités des responsables de faire appel aux compétences internes ou externes nécessaires et à l’estimation de leur fragilité en cette période; elles sont indépendantes de leur statut (associatif ou municipal).

Les musées ouvrant toute l’année s’attendent à une forte baisse de la fréquentation (jusqu’à 40 %) parce qu’il n’est pas possible de rattraper ces mois de confinement, mais aussi parce que le déconfinement incitera les visiteurs à découvrir des lieux plus éloignés. L’envie de s’affranchir des 100 km sera forte et l’on recherchera moins des activités de proximité. Or, ces musées drainent plutôt des visiteurs « de voisinage ».

La situation des autres musées est variable selon leur période d’ouverture.

Certains sites, sur le modèle des tiers-lieux, regroupent en un même espace des activités de sociabilité multiples (café, bibliothèque, accueil touristique) et se trouvent devant la difficulté de rouvrir ce lieu multiservices.

D’autres, en l’absence de groupes notamment scolaires qui permettait leur équilibre financier, doivent faire face à des coûts de fonctionnement supérieurs aux recettes des visiteurs individuels et ne peuvent ouvrir pour une question de rentabilité.

La situation est difficile pour 14 % des musées qui estiment que, sans évènement particulier, le risque d’une cessation définitive d’activité est sérieux. Ce serait d’autant plus dommageable que ces structures, qui ont perdu en moyenne plus 14 000 euros avec 1.5 ETP, enregistraient auparavant une hausse de leur fréquentation  révélatrice  de leur dynamisme et de l’intérêt de leur offre.

 Sur les attentes :

A l’exception des sites qui ne sont ouverts qu’en période allant de mai à octobre voire en été seulement (12 %), tous les musées estiment qu’il y aura une perte importante de fréquentation. La perte est estimée à plus de 20 % pour ceux qui ouvrent de Pâques au 1er novembre. Aussi, l’espoir d’un relatif rétablissement de la situation réside dans un accroissement très appuyé des visiteurs français de proximité ou plus éloignés. Il faudra savoir travailler sur le faire venir.

Pour 51%, le repositionnement de l’offre mais aussi de la communication préfigurait déjà de cette orientation.

Toutefois, il n’est pas certain que les dynamismes individuels soient suffisants. La juxtaposition des travaux engagés par chaque site n’aura sans doute pas l’impact d’une action structurée d’un niveau territorial plus global.

Sur les aides : 24% des sites ne demandent aucune aide. Ils ont des salariés (3 ETP en moyenne) et certains ont des pertes pouvant aller jusqu’à 25 000 euros. Ils reçoivent entre 10 000 et 25 000 visiteurs annuellement. Ils ouvrent sur toute l’année ; l’apport des recettes dans leur structure financière est de 20 % avec 70 % d’aides communales et intercommunales. Ils estiment pouvoir sortir des difficultés actuelles par un étalement des pertes dues au confinement.

C’est aussi, bien évidemment, le cas des sites qui n’ouvrent pas habituellement durant la période neutralisée par le confinement.

Ce n’est pas le cas des sites qui ouvrent plus partiellement et pour lesquels les mois de mars à juin apportaient des ressources importantes ou de ceux qui ne peuvent ouvrir par suite des difficultés à proposer une offre attirante en conformité avec la règlementation.

D’autres sites attendent une aide externe, car avec une moyenne de 0.25 ETP, ils n’ont pas les moyens de payer un emploi à temps complet qui constituerait une ressource pour mettre en place une offre diversifiée. Les subventions reçues représentent en moyenne 12.7 % de leur budget, soit la moitié des aides communales et intercommunales perçues par l’ensemble des répondants. Sans connaître les montants absolus, c’est bien cette perception de leur fragilité qui prévaut dans l’appel qu’elles font à davantage de soutien (32% souhaitent un renforcement des aides).

Une majorité de sites (51%) confirme leur besoin d’une communication importante, pour l’information, la sensibilisation et la mobilisation des prospects. Ils ont engagé ce qui était possible de leur part mais ils perçoivent que leur action sera insuffisante. Aussi, pour une pleine efficacité, ils souhaitent avoir un relais prononcé de la part des institutions. Des organismes du tourisme et de la culture (Conseil Régional, DRAC, Comité Régional du Tourisme, Comités Départementaux du Tourisme)ont, de toute évidence, une capacité plus à même de construire, avec eux, une réponse adaptée.

En conclusion :

La réactivité et le dynamisme de ces « petits musées » sont évidents à la lumière de cette enquête. Malgré cela, beaucoup souffrent fortement de la situation actuelle qui ne va pas se résorber rapidement. Leur fragilité les entraîne à ne pas attendre une solution venant de l’extérieur, mais à la créer par eux-mêmes.

Cependant, leur engagement a ses limites. Comme dans d’autres secteur de l’économie, le possible n’est pas  toujours du fait de celui qui est au cœur de l’évènement.

Les pouvoirs publics se sont engagés avec volontarisme à soutenir nombre de domaines qui constituent la colonne vertébrale de notre société. Certains des « petits musées » ont pu en bénéficier, notamment par le chômage partiel.

Sans surestimer leur poids dans l’économie en général, ces musées disséminés dans les territoires sont des points d’appui pour un développement qu’il serait dramatique de négliger.

Ils jouent, à leur niveau, un rôle de catalyseur sociétal, bénéficient d’une attention privilégiée de la part du public bien supérieure à ce que l’on pourrait estimer et sont un foyer de dynamisme qui peut faire école dans les espaces ruraux. Il n’est pas neutre de constater que pour 79 % d’entre eux, la fréquentation était en hausse ou se maintenait avant la crise.

Plus que survivre, ils souhaitent pouvoir reprendre leur développement. Pour cela, ils ont deux attentes, certes proposées par le questionnaire, mais qu’ils ont reprises sans ajout particulier. L’une concerne une aide financière et émane principalement de ceux qui en ont actuellement assez peu. La réponse ne peut venir que des institutions – Etat, Région et collectivités territoriales (le mécénat étant des plus aléatoires, surtout dans une période où la plupart des entreprises souffrent elles-mêmes des effets de la crise). La seconde aide attendue concerne la communication : faire connaître, mettre en valeur, donner au prospect l’envie de venir…

Ils ont fait ce qui était possible à leur niveau. Il convient de trouver au niveau interterritorial les décideurs qui sauront mettre en valeur cette dimension de l’économie, du tourisme, du patrimoine et de la culture en cohérence avec eux. Mais il faut se hâter ; le temps  leur est compté.

La Collégiale Saint-Martin de Clamecy (Nièvre), classée au titre des monuments historiques depuis 1840

En 635, l’’évêque d’Auxerre, Pallade, fait don de la « terre de Clamecy » aux moines de l’abbaye de Saint Julien. Vers 800, l’établissement des moines a prospéré : Clamecy est érigée en paroisse. Une église, dédiée à Saint Potentien, est bâtie à l’emplacement de l’actuel lieu de culte. En 1075, le vicomte Guy, institue un collège de huit chanoines pour en gérer les biens : une collégiale est née.

A la fin du 12° siècle ou au début du 13°, débute la construction de l’édifice actuel. Il est de style gothique et, jusqu’au 15° siècle, nous ne connaissons pas les étapes de sa construction. Mais en « l’an 1437 fut faicte la charpenterie du dessus de la nef » et en 1438, elle est placée sous le vocable de saint Martin.

En 1497, sous la direction du clamecycois Pierre Cuvé dit Balduc, commence la construction de la tour, entièrement financée par les habitants. Le calcaire est tiré des carrières de Basseville proches de Clamecy. Achevée en 1515, haute de 55 mètres, elle ressemble beaucoup à celle de la cathédrale de Nevers.

Ici, comme pour la façade et le portail dont l’édification commença dès la fin des travaux de la tour, c’est le gothique flamboyant qui s’imposa. La qualité, la finesse, la variété de leur décoration, justifient l’expression « dentelle de pierre » souvent utilisée pour les décrire.

Le portail est surmonté de quatre voussures qui illustrent, en 32 scènes sculptées, la vie de saint Martin (voir doc. 4). Il est encadré par des niches surmontées de dais, jamais pourvues de statues. Son soubassement est orné d’arcatures décorées de sibylles et d’apôtres. L’entrée est close par deux vantaux Renaissance.

En 1530, le roi François I°, visitant la collégiale s’écria : « Voilà une belle ratoire ! » en s’apercevant que les piliers à gauche du chœur fléchissaient dangereusement. Pour éviter un drame il finança l’installation de poutres et de traverses. Le superbe jubé, offert en 1525, par le chanoine Colas était peut être responsable de cette menace.

La Révolution dispersa les chanoines, provoqua la mutilation des statues du portail et ordre fut donné de détruire la tour. Heureusement, quelqu’un proposa de casser simplement les gargouilles et d’attendre que l’infiltration des eaux provoque la destruction de l’édifice. Après la chute des Montagnards, des chenaux permirent de sauver la tour. Depuis cette époque, elle est surmontée d’un drapeau tricolore, symbole d’unité nationale.

En 1847, Eugène Viollet-le-Duc mena une campagne de restauration qui sauva le bâtiment. Un faux jubé permit de faire disparaître les étais de François I°. Les gargouilles furent refaites sur les modèles originaux, la toiture qui couvrait la tour disparut et une rosace remplaça la fenêtre surmontant le portail.

En 1851, voulant sonner le tocsin pour regrouper les opposants au coup d’Etat de Louis Napoléon Bonaparte, les Républicains attaquèrent les portes à coups de hache. Le 16 juin 1940, les combats pour la défense de Clamecy provoquèrent la chute des gargouilles de Viollet-le-Duc qui furent remplacées, à partir de 1943, par celles de Robert Pouyaud (voir doc.5).

Aujourd’hui, grâce aux campagnes de restauration menées de 1990 à 2007, vous pouvez admirer tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, un monument parfaitement réhabilité. Profitez-en !

Société scientifique et artistique de Clamecy

Une formation sur les ouvrages en pierre sèche

La Fédération française des professionnels de la pierre sèche (FFPPS) et le CAUE de Côte d’Or (21) organisent une formation pour les prescripteurs les 2 et 3 avril 2020 à Agey , proche de Dijon.

Cette formation a pour objectifs de transmettre les connaissances scientifiques et techniques permettant de comprendre les spécificités des ouvrages en pierre sèche et de pouvoir ainsi prescrire les réparations et constructions (éléments de diagnostic des pathologies et techniques de réparation des dommages endommagés, outils de dimensionnement d’ouvrages neufs).

Cette formation vous donne les moyens d’intégrer ces techniques dans vos projets et CCTP.

Public concerné: paysagistes concepteurs, bureaux d’études, architectes, techniciens, ingénieurs, agents des collectivités territoriales, …

PROGRAMME et INSCRIPTION

Cette formation sera animée par Eric Vincens, enseignant chercheur en génie civil à l’Ecole Centrale de Lyon, Gildas Bodet et Bruno Schneider, artisans muraillers en Bourgogne Franche-Comté.

Saulieu, du XIe au XXIè siècle, une visite de Patrimoine et Environnement du 9 novembre 2019

Rendez-vous était donné devant l’ours blanc de François Pompon, en face du relais Bernard Loiseau, l’hôtel de la Côte d’Or. Le groupe réuni par Patrimoine et Environnement Bourgogne-Franche-Comté se retrouve immédiatement plongé dans l’histoire de Saulieu et de ses célébrités, accompagnés par Catherine Gras qui nous fera découvrir cette belle ville.

A l’origine Sidolucum, sur la voie Agrippa entre la Méditerranée et Boulogne, l’implantation de la ville de Saulieu remonterait à la préhistoire ; les saints Andoche et Thyrse y ont été martyrisés au IIe siècle et on y a retrouvé des stèles gallo-romaines des IIIe et IVe siècles. Notre visite commence par les petites rues, les souvenirs du sculpteur Pompon, les maisons à pans de bois et de très belles statues au hasard des façades ; puis la basilique Saint-Andoche dont la ville fête les 900 ans. Nous pouvons y admirer ses nombreux chapiteaux, ses stalles en chêne du XIVe siècle, de nombreuses statues du XVe au XIXe siècles. L’espace de médiation créé à l’intérieur de la basilique permet à chacun d’approfondir les éléments de cette visite.

Après un repas réconfortant à l’hôtel de la poste, nous partons pour le musée François Pompon ; toujours avec les explications de Catherine, nous découvrons des souvenirs de l’époque gallo-romaine et des objets d’art sacré, dont l’évangéliaire de Charlemagne, manuscrit du XIIe siècle. Bien sûr de nombreuses œuvres du sculpteur François Pompon qui illustrent sa vie d’artiste ; le musée présente aussi quelques reconstitutions de la vie morvandelle et les arts et traditions populaires, la vocation de Saulieu comme étape gastronomique avec Alexandre Dumaine et Bernard Loiseau ; et une belle exposition des artistes animaliers Valérie Glasson et Jürgen Lingl-Rebetez.

La nuit tombe déjà quand nous nous dirigeons vers l’église Saint-Saturnin (XIIIe – XIXe siècle) dont le cimetière abrite la tombe de Berthe et François Pompon surmontée d’une copie du Condor, œuvre du sculpteur.

Après cet adieu au sculpteur il est temps de regagner les voitures et de remercier Catherine pour le temps et l’énergie qu’elle nous a consacrés, et les organisateurs pour cette belle journée passionnante.

Soutenez l’action de l’association « La Tour d’Otton » au profit de l’ancien château de Montrond

La Tour d’Otton est une association à but non lucratif dont la  vocation est la sauvegarde, la mise en valeur du patrimoine ainsi que la promotion du site du château fort de Montrond et de ses alentours.

Elle a germé dans l’esprit d’une équipe de passionné(e)s et joyeux drilles qui ont formulé de fêter, un jour de leur vivant et à l’abri des intempéries, un Noël dans les vestiges de l’ancien Château de Montrond.

L’association « La Tour d’Otton » a pris corps en juin 2017 avec le soutien de la commune de Montrond et de la Communauté de communes de Champagnole Nozeroy Jura.

Le projet de l’association « La Tour d’Otton » est avant tout de pouvoir offrir à tous le plaisir de déambuler sur un site de 4 hectares.

Au cœur du Jura sur le premier plateau, le site offre des panoramas magnifiques. Le donjon et ses remparts du XIIIème siècle sont encore partiellement bien conservés.

Votre soutien financier permettra aux bénévoles d’aller plus loin en créant de nombreux sentiers au cœur des vestiges.

Ces fonds nous permettrons aussi à l’association « La Tour d’Otton » de finaliser l’ouverture d’un premier chantier de bénévoles en 2020.

Pour en savoir plus et pour soutenir le projet allez sur le site de l’association « La Tour d’Otton » cliquez sur ce lien

 

Les anciennes papèteries de Côte-d’Or, une conférence d’André Beuchot, Salle des fêtes de Fleurey-sur-Ouche. 22 novembre. 20 h

En Côte-d’Or, les papeteries  furent très nombreuses. Les plus anciens moulins à papiers connus tels que ceux de Plombières et de Velars pour les plus proches de Fleurey-sur-Ouche semblent remonter aux XVe et XVIe siècles. Les abbayes, jadis grandes consommatrices de papier, furent souvent à leur origine.

Pour produire la pâte à papier, on utilisait des piles à maillets. L’arrivée des piles hollandaises puis celle des machines à vapeur entraîna la disparition de toutes les papeteries de la Côte-d’Or. Le XVIIIe siècle verra le développement d’entreprises importantes comme la papeterie Montgolfier, qui compta cinq usines dans le vallon de Fontenay, les papeteries de la vallée du Meuzin, celles de la vallée de l’Ouche ou encore les papeteries et cartonneries de la vallée de l’Ignon. À Poncey-sur-L’Ignon, Ferdinand Leistenschneider inventa et mit en service l’une des toutes premières machines à fabriquer le papier en continu. Dijon posséda une des dernières cartonneries qui ferma ses portes en 1963.

Ce tour d’horizon proposé par André Beuchot permet de revenir avec le regard d’un simple curieux sur l’activité des 25 papeteries et cartonneries qui fonctionnèrent autrefois en Côte-d’Or. Activité portant sur plusieurs siècles et pourtant largement méconnue.

Organisée par l’association HIPAF (Histoire et Patrimoine de Fleurey-sur-Ouche), cette conférence s’inscrit dans la continuité de l’exposition organisée au village à l’occasion des Journées du Patrimoine de Pays et des Moulins 2019 : L’eau à Fleurey, usages et mémoires.

        Salle des fêtes de Fleurey-sur-Ouche. 22 novembre. 20 h. Entrée libre.

pour télécharger l’affiche et la diffuser cliquer sur le lien suivant HIPAF Fleurey Affiche Conference papeteries

Plan Local d’urbanisme intercommunal de Dijon Métropole, avis de Patrimoine et Environnement

Par décision du tribunal administratif et sur demande de Monsieur le Président de Dijon Métropole, une commission d’enquête a été désignée pour prendre en charge la conduite de l’enquête publique relative au PLUI-HD [Plan Local d’Urbanisme Intercommunal Habitat-Développement] de Dijon Métropole.

Cette enquête a eu pour objet d’assurer l’information du public sur les documents constitutifs du PLUI-HD ainsi que de recueillir ses observations et propositions.

Patrimoine & Environnement Bourgogne-Franche-Comté a souhaité participer à cette consultation. Le volume du dossier soumis à enquête publique est impressionnant. Il faut saluer le travail accompli.

Sur le fond, ce PLUI-HD a quatre inconvénients majeurs :

  • Le premier est de jouer contre la ruralité qui reste notre poumon sociétal ;
  • Le second est de jouer seul, quasiment contre les autres territoires de la Côte d’Or, voire ceux de la Bourgogne-Franche-Comté ;
  • Le troisième est de partir d’un diagnostic erroné sur les véritables besoins en logements et les attentes des populations ;
  • Le quatrième est de jouer la « minéralité » de l’agglomération contre son « verdissement »

En outre, plusieurs éléments fournis sont insuffisants.

Pour en savoir plus :

PLUIHD2 de Dijon avis transmis à la commission d’enquête

PLUIHD2 Dijon lettre ouverte signée par les associations de défense des quartiers et par Patrimoine -Environnement

 

Saint-Ursanne, un panneau de mémoire brodé

Un panneau de mémoire brodé (2,6 m sur 1,2 m) illustrant l’histoire de St-Ursanne sera placé dans la collégiale à l’issue de l’eucharistie durant laquelle il sera bénit. Il évoquera le paysage saisissant dans lequel Ursanne s’installa, la beauté de la cité médiévale et de ses monuments.

Venez découvrir le 25 janvier 2020, à18h, Collégiale de St-Ursanne ce travail inédit et collectif réalisé par un brodeur et plus de 160 brodeuses et couturières bénévoles de Suisse et de France. Ce sont les Bannières brodées pour Gigny, Baume et Cluny – qui ont rassemblé plus de 1000 participants pour commémorer le 1100e anniversaire de la prestigieuse abbaye en France, en Suisse et en Italie – qui ont donné envie à Lucette Stalder de proposer un ouvrage similaire pour le 1400e anniversaire de la mort d’Ursanne.

Pour suivre le projet de panneau brodé

Pour en savoir plus sur le programme des 1 400 ans de Sainte-Ursanne

pour suivre l’état d’avancement du projet

Saulieu, du XIe au XXIe siècle

Une sortie organisée, le samedi 9 novembre 2019, par la Délégation régionale Bourgogne-Franche-Comté de la fédération Patrimoine-Environnement, à l’occasion du 900e anniversaire de la Basilique Saint-Andoche

J’ai le plaisir de vous inviter à notre prochaine « sortie »  trimestrielle qui aura lieu le 9 novembre à SAULIEU. Je remercie par avance madame Catherine GRAS , conservatrice du musée Pompon, qui nous accompagnera tout au long de cette journée .

Si vous êtes intéressé(e) je vous saurai gré de répondre impérativement avant la date du 4 novembre. Nous ne pourrons, en  effet, plus prendre d’inscription après cette date.

 En espérant vous y accueillir et bien cordialement

 Gérard DREXLER Délégué régional de la Fédération Patrimoine-Environnement

 

TOUT VOIR  avec le lien https://youtu.be/vkuIYyGf7oI

8 h 00 Rendez-vous sur le parking de l’Intermarché des Saverney à Fontaine-les-Dijon (angle boulevard des Allobroges / rue du faubourg Saint-Nicolas, accès Divia : LIANES 4 ou ligne COROL, arrêt Terrillon)

8 h 10 Départ en covoiturage

9 h 30 Rendez-vous devant la statue de l’Ours blanc de François Pompon, rue d’Argentine (= D906, ex-RN 6), en face du Relais Bernard Loiseau – Hôtel de la Côte-d’Or

Présentation de la ville par Catherine Gras qui nous guidera tout au long de la journée

Attention ! Le samedi est jour de marché à Saulieu. Pour le  stationnement, voir plutôt les rues latérales, notamment la rue de l’Ingénieur Jean Bertin et l’avenue de la Gare, et prévoir une marge de quelques minutes pour rejoindre le groupe à pied.

10 h 00 Visite de la Basilique romane Saint-Andoche et de sa toute nouvelle Galerie numérique, inaugurée au printemps de cette année

12 h 15 Déjeuner à l’Hôtel Restaurant de la Poste, 1 rue Grillot, 21400 Saulieu

14h30 Visite du Musée François Pompon avec ses multiples facettes : l’oeuvres de Pompon, mais aussi l’art sacré, les stèles gallo-romaines, la maison morvandelle, les arts et traditions populaires, la gastronomie

16h30 Départ vers l’église Saint-Saturnin (XIe – XIVe siècles) et son cimetière avec la tombe, sculptée, de Pompon

Vers 18 h 00 Départ

Vers 19 h 00 Retour à Dijon

 

Saulieu Bulletin inscription (à télécharger)

Saulieu Excursion flyer (flyer à partager avec les amis)

 

La restauration de l’église Saint-Martin d’Arc-sur-Tille : une exceptionnelle mobilisation collective

Le conseil municipal vote en 2005 la démolition de l’église paroissiale d’Arc-sur-Tille. Grâce à la mobilisation initiale de l’association UEPA (Une Eglise Pour Arc-sur-Tille], une action en justice, puis la prise en charge, tardive mais très efficace, du projet de restauration par une nouvelle équipe municipale cette église connait une renaissance exemplaire.

Datant du premier tiers du 19ème siècle, cette église néoclassique associe sobriété des extérieurs et qualité des décors et mobiliers intérieurs.

Le reportage de Jean-Paul Lacour montre combien la réhabilitation d’un tel patrimoine nécessite enthousiasme, ténacité, mobilisation de tous, force de conviction, technicité… bref un élan collectif remarquable.

Au programme des travaux, entre autres : couverture du clocher dans le respect des plans d’origine, reprise des fondations, pose de micropieux, stabilisation de l’édifice, repose des sols, restauration de la charpente et de la couverture de la nef, accessibilité des personnes à mobilité réduite…

Les travaux ont bénéficié du soutien actif des habitants, des mécènes locaux, de la Fondation du Patrimoine, de l’action continue et efficace de l’UEPA, de l’implication personnelle du Maire de la Commune soutenue par son équipe municipale. La première année du Loto du Patrimoine permettra d’obtenir une aide complémentaire.

Les travaux ont été récompensés par une mention spéciale des Rubans du Patrimoine.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site internet de l’UEPA

Une quatrième tranche de travaux devrait permettre une ouverture de l’église l’année prochaine. Une histoire passionnante… et exemplaire.