Le patrimoine de pays n’a pas de vrai nom : « petit patrimoine », « patrimoine de proximité » « du quotidien », ou encore « patrimoine vernaculaire ». Il souffre d’un grand handicap : être mal connu, conséquence d’une histoire, en France, plus nationale que locale. Mal connu et donc méconnu, et par conséquent souvent négligé alors qu’il devrait être, un objet de fierté, quelque chose que l’on a plaisir à entretenir, à valoriser et surtout quelque chose de partagé. Un patrimoine « partagé » pour le passé dont il témoigne mais aussi pour le devenir des territoires
extrait du site national dédié aux journées du patrimoine de pays et des moulins
Quelles est la nature de ce patrimoine de Pays ?
- Un patrimoine différent du patrimoine protégé des Monuments historiques, remarquable « au point de vue de l’histoire ou de l’art (…) » et présentant « un intérêt public ». Issus d’une loi (1913), les monuments historiques participent au roman national et distinguent le patrimoine « savant » des architectes, fixent des règles et une doctrine (exemplarité, ancienneté (antérieur au XXe siècle), caractère exceptionnel). Critères qui n’existent pas vraiment pour le Patrimoine de Pays !
- Le Patrimoine de Pays est un patrimoine local. Ses matériaux sont ceux du sol, du pays ; ses formes spécifiques liées aux anciens usages.
- Le Patrimoine de Pays et des Moulins est un patrimoine fonctionnel dont les fonctions créatrices ont souvent disparu (rurale, artisanale, industrielle, activités domestiques). La protection est donc difficile et par conséquent les bâtiments et les sites qui les accueillaient sont très fragilisés.
Le patrimoine de pays est le patrimoine de la vie quotidienne passée, de l’histoire d’une région, d’une communauté d’habitants. Il porte en lui la mémoire d’une société et celle d’un territoire.
Les journées du patrimoine de pays et des moulins souhaitent le faire connaître et encourager une prise de conscience à la fois pour le protéger et le transmettre aux générations futures.
Pour en savoir plus sur les JPPM au niveau national
Philippe Montillet – Juriste & Historien